D'un bout à l'autre de l'Europe ...

Ce soir un article pas comme les autres.

Un peu de sentiments dans ce blog : Gefühl, Gefühl, Gefühl.

Peut-être que vous vous êtes déjà demandés ce que cela fait de vivre dans un autre pays, dans un mouvement et dans un temps différent de celui que vous connaissez habituellement.

Je peux essayer en quelques mots, phrases, paragraphes de décrire cela, même si cela sera très flou, vague, superflu... Mais là n'est pas la question. Je veux juste essayer d'expliquer ce qu'on ressent quand on vit loin de tout ce qu'n a connu depuis toujours.

L'Allemagne ce n'est pas nouveau pour moi, en revanche la vie étudiante en Allemagne oui ça l'est. J'ai toujours énormément de mal à m'habituer au fait que les étudiants tutoient les professeurs et qu'ils, lorsqu'ils se connaissent bien se serrent dans les bras ou se fassent la bise pour se dire bonjour.

Cela m'impressionne ces cours en amphithéâtre qui finissent toujours en débats. Le professeur lance des questions qui obtiennent toujours des réponses. La spontanéité et l'envie de participer des étudiants me tuent. En France ils faut carrément les menacer de leur foutre un zéro pour qu'ils participent ou alors dire aux étudiants qu'il y aura une note orale... On voit là à quel point le système éducatif français fonctionne comme l'âne avec une carotte...C'est là un point positif pour l'Allemagne.

Ce qui par contre me dépite : l'arrogance des étudiants de la UDK. Je ne pense pas que ce soit comme ça dans toutes les universités allemandes. Je n'espère pas, mais à la UDK c'est : "regardez-moi, c'est moi le meilleur, le plus beau, le plus intelligent et le plus riche : bah oui, j'ai un MAC, un Iphone ou un blackberry". En gros si tu n'as pas de MAC ou de Iphone à la UDK ==> Tu es OUT. Mais bon. C'est la vie comme dirait les allemands. Le pire dans tout cela c'est que les étudiants ne sont pas plus doués que d'autres... c'est juste du blabla et du superficiel mais qui fait bien. Je ne sais pas si c'est cela que les professeurs recherchent, mais en tous les cas ça à l'air de marcher. Si on m'avait dit, j'aurai prévu un peu d'arrogance et de superficialité dans mes valises...

Sinon les choses qui me manquent de la France : oui car quand même, j'ai beau préférer l'Allemagne, aimer l'Allemagne, adorer l'Allemagne, par moment il y a des petits bouts de la France qui me manquent comme : mes amis, ma famille, mais aussi ma campagne Haute-Saônoise avec ses forêts, ses champs et ses vaches : j'ai pas vu une vache depuis que j'ai mis les pieds à Berlin et ça baby quand tu en vois une depuis que tu es petite en ouvrant tes volets tous les matins, crois-moi ça te manque ! La cancoillote me manque. Purée rien que d'y penser. A noël je fais une réserve de cancoillote. Je blinde la valise ! Ce qui me manque aussi parfois c'est de ne pas entendre un seul bruit. J'adore la ville et son activité, mais à la campagne, quand on se pose sur son lit et qu'on ferme les yeux c'est le calme, le pure silence... ici tu fermes les yeux et en bruit de fond tu as le train qui passe ou les voitures qui circulent ou les ouvriers en bâtiments qui jouent de la perceuse... Oui j'aimerai juste 5 minutes par jour : un silence ...

En revanche ce qui ne me manque absolument pas : les résidences universitaires françaises. Ici à Berlin c'est vraiment ce qu'on peut appeler une résidence universitaire. Il y a des espaces communs dignes de ce nom, une cuisine avec un Frigo commun, chacun a son meuble qui ferme à clef. Il y a des plaques de cuissons qui fonctionnent, mais aussi et surtout un four. C'est du luxe quand on compare cela avec les résidences universitaires françaises où la cuisine c'est un évier avec deux plaques de cuissons à côté que l'on ne peut même pas régler... certes c'est parfois un peu sale mais bon un petit coucou d'éponge et ça va mieux. Cela fait partie des choses à accepter quand on veut vivre en collectivité. Mais vraiment vivre en résidence universitaire en Allemagne, c'est quelque chose à vivre et je le pense vraiment.

Je n'ai plus grand chose qui me vient à l'esprit sur ma vie à l'étranger. Mais cet article va à mon avis être complété au fil du temps.

Et vous vous vivez où et que faites-vous ?